Pourquoi je n'aime pas les gratuits
Ayant eut la chance de tomber sur "le matin bleu" ce matin dans le train, j'ai pu me rendre compte une fois de plus d'un procédé malhonnête qui semble être devenu un genre à part entière dans ce type de journal. Il s'agit de la non-démarcation entre des contenus publicitaires et des contenus rédactionnels. Ils sont de plus en plus nombreux sur les pages "shopping" de ces journaux, les articles de "description" de produit, tentant presque de faire passer de la publicité pour une enquête de consommation citoyenne. Car évidemment, ces articles qui finissent par donner le prix et le lieu possible d'achat du produit sont toujours élogieux. Cette sorte de publicité déguisée a d'ailleurs été critiquée par le Conseil suisse de la presse dans une prise de position sur le sujet. Si cela ne pose pas de problème pour nous qui sommes avisés des pratiques journalistiques, il pourrait en être autrement pour certains individus qui, faisant naïvement confiance au professionnalisme de leur journal, vont être influencés et prendre pour argent comptant la description idyllique du produit. C'est d'ailleurs probablement sur cela que comptent les publicitaires, sachant pertinemment qu'en associant leurs produits à un article de texte, ceux-ci gagnent en légitimité.